Archives de catégorie : Athéisme

L’athéisme est une attitude ou une doctrine qui ne conçoit pas l’existence ou affirme l’inexistence de quelque dieu, divinité ou entité surnaturelle que ce soit, contrairement, par exemple, au déisme et au théisme qui soutiennent ces existences, ou à l’agnosticisme qui considère que personne ne peut répondre à ces questions. C’est une position philosophique qui peut être formulée ainsi : il n’existe rien dans l’Univers qui ressemble de près ou de loin à ce que les croyants appellent un « dieu », ou « Dieu ».

Vous avez dit laïcité ?

Vous avez dit laïcité ?

Pas un jour, pas un journal télévisé sans qu’il soit question de religion. Au pays de la séparation des Églises et de l’État, la religion, les religions, qu’on aurait pu croire renvoyées à la sphère privée, ne cessent d’envahir la sphère publique.

Les religions et les pratiques religieuses occupent de manière récurrente le devant de la scène médiatique à tel point que les journalistes ne savent voir et analyser les événements qu’à travers le prisme des religions.

L’influence des religions sur la vie des citoyens est indéniable. A droite comme à gauche, il ne faut pas gratter beaucoup pour faire apparaître des considérations qui relèvent plus du catéchisme religieux que d’une morale républicaine, si tant est qu’il en existe une.

L’illusion de la laïcité ne résiste pas à la simple observation des faits et des comportements. La République est dans le religieux et les religions sont dans la République. Le projet de loi visant à interdire le port du voile intégral, présenté en conseil des ministres, prévoit « un stage de citoyenneté » pour les personnes concernées.

Qui instrumentalise ? Qui manipule ? Allez savoir ! En tout cas, quand le Président de la République multiplie les signaux d’allégeance à l’église catholique et revisite la laïcité en la transformant en un œcuménisme opportuniste et politicien on voit bien que Dieu et l’État font toujours bon ménage.

Les religions nous oppriment

L’actualité de ces dernières années s’est beaucoup focalisée sur les manifestations plus ou moins spectaculaires de l’intégrisme musulman : guerres, dictatures féroces, droits de l’homme et de la femme bafoués en permanence, condamnations à mort, lois islamiques, vitriolages, etc.. A chaque fois des hommes s’arrogent le droit de juger, de châtier, de tuer, de mutiler, d’emprisonner au nom du prophète, tout comme le faisaient en leur temps les inquisiteurs de l’église chrétienne.

Les autorités catholiques font mine de découvrir aujourd’hui les abus sexuels commis en toute impunité sur des générations d’enfants qui leur étaient confiés pour être catéchisés. Les mêmes autorités qui condamnent l’homosexualité, qui partent en guerre contre le droit à l’avortement et à la contraception.

Torah, Bible, Coran, tout est bon pour régenter nos vies, codifier, contrôler, enrégimenter, moraliser, asservir au nom de Dieu, de ses représentations et de ses interprétations. Dès le plus jeune âge les religieux bourrent les crânes des enfants pour mieux les asservir à la pensée divine. L’oppression religieuse écrase le monde depuis des siècles.

Athée : pour penser librement

«Dieu est, donc l’homme est esclave. L’homme est libre, donc il n’y a point de Dieu. Je défie qui que ce soit de sortir de ce cercle, et maintenant, choisissons.» écrivait Michel Bakounine.
Tous les espoirs sont permis et tout devient possible dès lors qu’on a fait le choix d’être et de penser librement. Il n’y a en effet pas de liberté possible si l’on admet la domination divine. C’est sans conteste ce qui fonde l’athéisme. C’est évidemment ce qui le met au fondement même de la pensée anarchiste.

On comprendra aisément que, dans des sociétés fondées et organisées sur des rapports de domination, le fait athée soit délibérément écarté, rejeté, nié voire réprimé. Pourtant les athées sont nombreux et même de plus en plus nombreux. C’est le constat qui est fait régulièrement dans les sondages réalisés sur ce sujet, notamment les sondages CSA-Le Monde des Religions.
Ceci étant, force est de constater que les athées sont peu visibles : il y a donc des efforts à faire pour que l’athéisme ait droit de cité.

Athée Pride : pourquoi pas ?

L’hégémonie du religieux est telle qu’il est difficile d’être athée et de le revendiquer. La dictature du politiquement correct fait qu’aujourd’hui la critique de la religion peut facilement être assimilée à de l’islamophobie, de l’antisémitisme, du fanatisme anti-religieux.

Nous aurions sans doute beaucoup à gagner en produisant et en popularisant un discours qui soit plus un plaidoyer pour l’athéisme qu’une charge anti-religieuse. Plutôt que de nous limiter à faire la guerre idéologique à nos adversaires, ce qui reste nécessaire, nous serions bien inspirés de nous exprimer sur le bien-fondé de la pensée sans dieu.
A l’instar de la Gay Pride, journée de la fierté gay, nous pourrions lancer l’idée de l’Athée Pride. Ce serait l’opportunité de sortir le fait athée de la sphère privée pour le mettre sur la place publique. Ce serait l’occasion de promouvoir l’émergence d’un autre futur : sans domination d’aucune sorte.

Si l’on retient l’idée du défilé carnavalesque, il va falloir se creuser les méninges pour concevoir une allégorie de l’athéisme !
Alors ? Chiche ? On cherche une date et on en reparle.

Toulouse mai 2010,
Jérôme – Groupe Albert Camus

A propos de Charlie Hebdo

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La mise en cause de Charlie Hebdo qu’on peut lire dans les communiqués respectifs publiés par les groupes de Lyon et de Région Parisienne n’est en aucune manière partagée par le groupe CGA de Toulouse. Il n’est pas question de laisser planer la moindre ambiguïté à ce sujet : Nous ne cautionnons pas et nous ne cautionnerons jamais le contenu de ces communiqués.

Nous avons marché samedi à Toulouse, bien dans notre peuple, en portant bien haut nos pancartes Ni dieux Ni maîtres illustrées de dessins de certains de nos ami-es massacré-es. Les dessins que nous avons choisi d’arborer étaient : athées, blasphémateurs, contre toutes les religions, pour le droit des femmes à être libres et à disposer librement de leurs corps. Il y en avait pour tout le monde : curés, imams, rabbins, militaires, patrons, politiciens,… Nous ne pensons pas nous tromper en affirmant que la grande majorité des millions de personnes qui ont manifesté dans tout le pays l’ont fait pour au moins une idée commune : La Liberté d’Expression doit être pleine et entière et elle n’est pas négociable. Le droit au blasphème doit être reconnu comme un droit inaliénable du genre humain : nous lutterons encore et toujours pour gagner ça. De la même manière nous luttons et nous lutterons toujours contre toutes les religions.

L’heure n’est pas à tourner autour du pot : ceux et celles qui sont tombé-es à Paris en janvier 2015 et ailleurs depuis trop longtemps sont tombé-es sous les balles et les bombes d’un fascisme religieux très bien armé et doté de  puissants relais financiers et étatiques.

Une des caractéristiques historiques qui permettent de définir les mouvements fascistes est la présence de structures paramilitaires pour parader, intimider et enfin assassiner leurs opposants.
Avec ses milices qui organisent des prières de rue, ses croyants qui prennent les armes en Europe et ailleurs, les islamistes ont une longueur d’avance sur les autres fascismes qui n’ont pas encore de telles structures (sauf en Hongrie).

Résolument anti-racistes et contre toutes les dominations, mobilisons-nous par millions, par milliards pour éradiquer tous les fascismes.

Respect à celles et ceux qui sont tombé-es !

Vive celles et ceux qui luttent et qui lutteront encore et toujours !

Le groupe Albert Camus de Toulouse